Lourdes : belle Cérémonie du 11 Novembre

La Cérémonie du 11 Novembre à eu lieu à 10h au square du Maréchal Foch, placée sous l’autorité du Lieutenant-colonel Délégué militaire-adjoint des Hautes-Pyrénées Thierry ROANNE et présidée par le Sous-préfet d’Argelès-Gazost Didier CARPONCIN, en présence du Maire Thierry LAVIT, du Conseiller municipal délégué aux Anciens combattants Jean-Georges CRABARIE, de plusieurs élus municipaux de la Majorité et de l’Opposition, des Conseillères départementales Evelyne LABORDE et Marie PLANE, des Présidents des Associations patriotiques, des Porte-drapeaux, des Représentants des Sapeurs-pompiers, de la Police nationale et municipale, des musiciens de l’Alliance musicale lourdaise, des Chanteurs montagnards de Lourdes, des enfants du collège de Sarsan et de l’école de rugby du FCL XV.

Le Piquet d’honneur était tenu par le 35ème Régiment d’Artillerie Parachutiste de Tarbes.

Présentation de la cérémonie par Monsieur José MOURA, Responsable du protocole à la Ville de Lourdes (lire ci-dessous). Puis les Autorités civiles et militaires ont été salués le Piquet d’Honneur. A suivi la lecture de deux textes de Poilus par deux élèves du collège de Sarsan : lire ces textes ci-dessous (à noter la présence de la Proviseure Martine ARMAGNAC, de la Principale-adjointe, du professeur de français très impliquée dans le devoir de mémoire Valérie PENE, de l’Assistante sociale), puis le Colonel Daniel LAVIGNE, représentant le Cercle patriotique lourdais a pris la parole (lire ci-dessous) suivie de la lecture du Message de Geneviève DARRIEUSSECQ Secrétaire d’Etat auprès de la Ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants par le Sous-Préfet (lire ci-dessous).

Des dépôt de gerbes ont eu lieu par les enfants de l’école de rugby et leur accompagnateur, par les représentants du Cercle patriotique Lourdais, par le Maire accompagné de la Conseillère départementale Evelyne LABORDE (représentant le Président Michel PELIEU), du Sous-préfet, tous étaient accompagnés par des enfants de l’école de rugby.

Puis le Lieutenant-colonel Délégué militaire adjoint des Hautes-Pyrénées Thierry ROANNE a décoré Michel MORET qui a reçu la Croix du Combattant et reconnaissance de la Nation.

Suivirent la Sonnerie aux morts, la Minute de silence, la Marseillaise interprétée par l’Alliance Musicale Lourdaise et chantée par les Chanteurs Montagnards, l’Hymne national repris en chœur et avec ferveur par tous les participants et par une assistance venue nombreuse, comme chaque année, tandis que s’élevaient dans le ciel un magnifique lâcher de pigeons par le Messager Lourdais.

Puis les Autorités civiles et militaires ont été salué le Médaillé, le Piquet d’Honneur, les Porte-drapeaux, les Présidents des associations patriotiques, les Pompiers, les Policiers, les élus, ont remercié les enfants des écoles, les sociétés musicales et ont été à la rencontre de l’assistance.

Les différentes lectures :

José MOURA en début de cérémonie présente L’Armistice : « Elle est signé le 11 novembre 1918 à 5h15 par les représentants allemands et alliés qui se réunissent dans un wagon-restaurant aménagé, dans la clairière de Rethondes, en forêt de Compiègne. Ce traité mit fin à la Première Guerre mondiale qui fit 18,6 millions de morts, d’invalides et de mutilés, dont 8 millions de civils.

Cet armistice met provisoirement fin aux combats de la Première Guerre mondiale (1914-1918), reconnaissant de facto la victoire des Alliés et la défaite de l’Allemagne. Mais il ne s’agit pas d’une capitulation au sens propre, cet armistice étant prévu pour durer 33 jours.

Le cessez-le-feu est effectif à 11h, entraînant dans l’ensemble de la France des volées de cloches et des sonneries de clairons, et annonçant la fin des combats.

La guerre est terminée officiellement le 28 juin 1919 avec la signature du traité de Versailles. »

NEVEN, élève de 4ème au collège de Sarsan

L’extrait proposé est issu du livre intitulé « Frère d’âme » de David Diop. Dans cet ouvrage David Diop rend hommage aux tirailleurs sénégalais, morts pendant la guerre de 14 -18 et met en scène le personnage d’Alfa et son camarade, Mademba qu’il désigne par l’expression «mon plus que frère» . L’extrait proposé raconte l’agonie de Mademba.

« Par la vérité de Dieu, le jour de sa mort, je n’ai pas mis de temps à retrouver Mademba Diop éventré sur le champ de bataille. Je sais, j’ai compris ce qui s’était passé. Mademba me l’a raconté alors que ses mains ne tremblaient pas encore, alors qu’il me demandait encore gentiment, amicalement, de l’achever.

Il était en pleine attaque de l’ennemi d’en face, le fusil dans la main gauche et le coupe-coupe dans la main droite, il était en pleine action, en pleine comédie de sauvagerie, quand il est tombé sur un ennemi d’en face qui faisait le mort. 11 s’est penché pour le regarder, comme ça en passant, avant d’aller plus avant . Il s’est arrêté pour regarder l’ennemi qui faisait semblant. Il l’a dévisagé parce qu’il avait quand même des doutes. Un court instant. Le visage de l’ennemi d’en face n’était pas gris comme celui des morts blancs ou noirs. Celui -là avait l’air de jouer la comédie de la mort. Pas de quartier. Il fallait l’achever au coupe-coupe, avait pensé Mademba. Il ne fallait pas être négligeant. Cet ennemi d’en face à demi mort, il devait le retuer par précaution, pour ne pas avoir à regretter qu’un frère d’armes, qu’un camarade passant par le même chemin, reçoive un mauvais coup.

Pendant qu’il pense à ses frères d’armes, à ses camarades qu’il faut sauver de l’ennemi , à demi-mort, pendant qu’il prévoit le mauvais coup porté à d’autres que lui, à moi peut-être, son plus que frère, qui le suis d’assez après, pendant qu’il se dit qu’il faut être vigilant pour les autres, il ne l’est pas pour lui-même. Mademba m’ a raconté gentiment, amicalement, souriant encore, que l’ennemi a ouvert ses ouvert grand ses yeux avant de lui déchirer le ventre de bas en haut, d’un geste sec, avec sa baïonnette qu’il tenait cachée dans sa main droite sous un pan de son grand manteau. Mademb , tout souriant encore du coup que l’ennemi lui avait fait, m’a raconté calmement qu’il n’avait rien pu faire. Il me 1’ a raconté au début , pendant qu’il ne souffrait pas trop, peu avant sa première supplication amicale de l’achever. Sa première supplication adressée à moi, son plus que frère, AlfaNdiaye, dernier fils du vieil homme.

Mais par la vérité de Dieu, je n’ai pas pu vraiment écouté Mademba, mon ami d’enfance, mon plus que frère. Par la vérité de Dieu, je n’ai pensé qu’à étriper l’ennemi aux yeux bleus, le demi-mort. Je n’ai pensé qu’à éventrer l’ennemi d’en face et j’ai négligé mon Mademba Diop qui me disait : « Oublie l’ennemi aux yeux bleus. Tue-moi maintenant parce que je souffre trop. Nous sommes de la même classe d’âge, nous avons été circoncis le même jour. Tu as vécu chez moi, j’ai grandi sous tes yeux, tu as grandi sous les miens. Alors tu peux te moquer de moi, je peux pleurer devant toi. Je peux tout te demander. Nous sommes plus que frères puisque nous nous sommes choisis comme frères. […]Mais j’ai refusé. Ah ! J’ai refusé. Pardon, Mademba Diop, pardon , mon ami, mon plus que frère, de ne pas t’avoir écouté avec le cœur. »

David Diop, Frère d’âme, 2018

SORAIA, élève de 4ème au collège de Sarsan

L’extrait proposé est issu du livre intitulé « Frère d’âme » de David Diop. Dans cet ouvrage David Diop rend hommage aux tirailleurs sénégalais, morts pendant la guerre de 14 -18. Il met en scène le personnage d’Alfa et son camarade , Mademba qu’il désigne par l’expression «mon plus que frère» .

« J’ai très bien entendu les ennemis aux yeux bleus jumeaux chanter, car ce soir -là je me trouvais tout près de la tranchée. Par la vérité de Dieu, j’ai rampé tout près de leur chez-eux sans qu’ils ne me voient et j’ai attendu qu’ils aient fini de chanter pour en attraper un. J’ai attendu que le silence s’installe, qu’ils s’assoupissent, et j’en ai attrapé un comme on extrait un tout petit enfant du ventre de sa mère, avec une violente douceur pour atténuer le choc. Pour atténuer le bruit. J ‘en ai pris un comme ça, directement dans la tranchée, pour la première et dernière fois. J’en ai pris un comme ça parce que j’espérais attraper le maître artilleur qui avait tué Jean -Baptiste,[…]J’ai rampé pendant des heures sous les barbelés, pour aller tout près de leur tranchée. Je me suis couvert de boue pour qu’ils ne me voient pas. Dès après l’obus qui a décapité Jean -Baptiste, je me suis jeté par terre et j’ai rampé des heures dans la boue. Le capitaine Armand avait sifflé depuis longtemps la fin de l’attaque quand je suis arrivé tout près de la tranchée ennemie, ouverte elle aussi comme le sexe d’une immense femme, une femme de la taille de la Terre. Alors je me suis rapproché toujours plus du rebord du monde ennemi et j’ai attendu, attendu qu’ils s’endorment. Sauf un. Sauf un qui s’était appuyé contre la paroi de la tranchée pour fumer. Il ne faut pas fumer à la guerre, on se fait repérer. Je l’ai repéré à cause de la filmée de son tabac, grâce à la filmée bleue qui montait dans le ciel de sa tranchée.

Par la vérité de Dieu, j’ai pris un risque énorme. Dès que j’ai aperçu à quelques pas sur ma gauche de la fumée bleue s’élevant dans le ciel noir. J’ai rampé comme un serpent le long de la tranchée. J’étais couvert de la tête aux pieds de boue. J’étais comme le serpent mamba qui prend la couleur de la terre qui le voit ramper. J’étais invisible et j’ai rampé, rampé, rampé le plus vite possible pour me retrouver au plus près de la fumée bleue soufflée dans l’air noir par le soldat ennemi. J’ai vraiment pris un gros risque et c’est pour ça que ce que j’ai fait cette nuit-là , pour mon ami blanc qui voulait mourir à la guerre, je ne l’ai fait qu’une fois.

Sans savoir ce qui se passait dans la tranchée, sans savoir quoi que ce soit, j’ai jeté au hasard ma tête et mes bras dans la tranchée pour attraper l’ennemi aux yeux bleus qui fumait en contrebas. Par la vérité de Dieu, j’ai eu de la chance, la tranchée n’était pas couverte à cet endroit-là. J’ai eu de la chance, le soldat ennemi qui soufflait de la fumée bleue dans le ciel noir de sa tranchée était seul. J’ai eu de la chance de pouvoir plaquer ma main sur sa bouche avant qu’il ait pu crier. Par la vérité de Dieu, j’ai été chanceux que le propriétaire de mon quatrième trophée ait été petit et léger comme un enfant de quinze ou seize ans. Dans ma collection de mains, c’est lui qui m’a donné la plus petite. J’ai eu de la chance cette nuit-là de ne pas être repéré par les amis, les camarades du petit soldat aux yeux bleus. Ils devaient tous dormir, harassés par l’attaque du jour où Jean-Baptiste1 avait été tué le premier par le maître artilleur. »

David Diop, Frère d’âme, 2018

Allocution du Colonel Daniel LAVIGNE Président du Cercle patriotique Lourdais

« Monsieur le Sous-préfet, monsieur le Maire, mesdames et messieurs les élus, mesdames et messieurs les Présidents des associations patriotiques, Porte- drapeaux, frères d’arme, chers camarades anciens combattants, mesdames et messieurs, bonjour.

Le 11 novembre 1918 à 11h du matin les clairons sonnaient «le cessez-le-feu» sur l’ensemble du front annonçant la fin des combats de la 1ère guerre mondiale. Le vœu des poilus, faire la paix pour toujours, que «la der des ders» soit la leur, ce vœu ne sera pas exaucé. Le 20ème siècle, pour la France, est une suite de conflits armés : guerre de 1939-1945 suivie par les guerres des «soldats oubliés» contre le Japon 1945-1946 ; en Indochine 1946-1954 ; en Corée 1950 ; puis il y a eu l’Algérie 1956-1962, guerre qui ne dit pas son nom, guerre des «soldats perdus». Suivront les interventions armées appelées «opérations extérieures». Aujourd’hui, hors de nos frontières, au Mali, des soldats de France combattent.

De nos jours, sur la terre de France, des enfants, des femmes et des hommes meurent assassinés par des terroristes. La guerre exploitant la terreur est chez nous, dans nos villes et nos campagnes. Sournoise, sanglante, elle tue de façon aveugle des innocents, n’importe où, dans la rue, dans nos lieux de vie. Son objectif : détruire la démocratie républicaine inspirée par la philosophie des Lumières et la déclaration des droits de l’homme et du citoyen.

Entre octobre 2020 et novembre 2021, 7 militaires sont morts au champ d’honneur au Mali et en Egypte (Liste des noms en fin de discours) et 5 personnes civiles ont été assassinées en France par des terroristes djihadistes.

Pour nous tous, ici présents à cette cérémonie, le combat n’est pas terminé. Il nous reste à transmettre à nos enfants, petits enfants, arrières petits enfants, le souvenir des luttes et des combats menés pour défendre les valeurs de notre patrie, «liberté, égalité, fraternité», valeurs symbolisées par les drapeaux tricolores ici présents. Notre foi et nos derniers engagements communiquons les aux jeunes. Ce sont eux qui avec ardeur et dynamisme, imprégnés de votre expérience et de votre sagesse construiront la France dont nous rêvons : La France sentinelle de la Paix.

Jeunes rugbymen du pays de Lourdes XV, sur le monument «aux morts» du stade de rugby Antoine Béguère, 31 noms sont gravés dans le marbre. Ces noms sont ceux de jeunes sportifs qui portaient le maillot de votre club et qui sont morts au champ d’honneur pendant la 1ère et la 2ème guerre mondiale. Ils avaient chaussé les godillots du soldat à la place des crampons du sportif. Ils avaient changé le ballon ovale contre le fusil pour se mettre au service de la Nation France.

Ecoliers, collégiens, lycéens, l’armistice du 11 novembre 1918 n’est pas une fête, c’est l’anniversaire de la fin d’un combat tragique avec des conséquences dramatiques. Joseph Kessel, après le passage des mutilés, pendant le défilé du 11 novembre 1919 a écrit : «Tout à l’heure, quand les mutilés sont passés, il y a eu un silence puis une certaine contrainte, une pudeur dans les acclamations. Devant les martyrs, les cris n’osaient s’élever trop joyeux».

Dignité, gravité et respect accompagnent notre salut «aux Morts pour la France». La cérémonie va commencer. Redressez-vous, découvrez-vous la tête, soyez fiers. Pendant le dépôt de gerbes, la sonnerie «aux morts» et la minute de silence, pensez au sacrifice de nos «Anciens» et chantez de toutes vos forces et avec respect «la Marseillaise».

Sous la garde des morts représentés par ce monument, sous les plis des drapeaux, l’Etat représenté par monsieur le Sous-préfet, monsieur le Maire et les élus, les anciens combattants, les membres des associations patriotiques et la population ici présente, vous regardent et vous transmettent l’héritage de «ceux de 14» : sauvegarder et défendre la Paix dans le cadre démocratique et républicain de notre Nation la France.

D’octobre 2020 à novembre 2021, liste des morts au Mali : Colonel BOTTA, 1ère classe ISSAKHANLAN, brigadier-chef MAURI, 1ère classe PAUCFIET, sergent HUYNH, brigadier RISSER, caporal-chef BLASCO, maréchal des logis QUELIN,

Liste des morts en France : Professeur Samuel PATY, 3 victimes à l’attentat près de la basilique de Nice, fonctionnaire de police Stéphanie MONFERME. »

Lecture du Message de la Ministre par le Sous-préfet Didier CARPONCIN

« Journée nationale de commémoration de la Victoire et de la Paix

Hommage à tous les « Morts pour la France »

Geneviève DARRIEUSSECQ, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants

11 novembre.

« La fin des combats de la Grande Guerre a marqué les consciences et imprégné les mémoires. Evénement qui transcende le temps et franchit les générations. Nul besoin d’ajouter une année ou un millésime, ce jour et ce mois ont intégré depuis plus d’un siècle notre patrimoine commun.

A la onzième heure du onzième jour du onzième mois, après quatre interminables années, le canon s’est tu, la fureur s’est calmée. Le dernier mort, le dernier tir, la dernière détonation. Depuis Compïègne, où l’armistice a été signé à l’aube, jusqu’au front, du premier des clairons à tous les clochers de France, de l’esplanade de chaque ville à la moindre place de village. Une déferlante de soulagement, un soupir de délivrance, ont traversé le pays de part en part.

Derrière l’allégresse, derrière le tricolore flottant aux fenêtres et les Marseillaises triomphantes, partout le deuil, les blessures inguérissables, les ruines matérielles, morales et humaines qui se sont installés pour longtemps. Des mères et des pères qui n’ont pas retrouvé leur fils. Des fratries qui n’ont pas retrouvé leur père. Des épouses et des époux qui ont perdu l’être aimé.

Le pays est traversé par la sourde évidence que rien ne sera plus jamais comme avant.

En ce jour, dans les nécropoles, devant les monuments aux morts, sur les places de toutes nos cités, toutes les générations rassemblées, nous nous souvenons de ceux qui se sont battus pour la France entre 1914 et 1918, de ceux tombés au champ d’honneur sur tous les fronts, d’Orient et d’Occident. Nous nous souvenons du combat valeureux de tous ceux qui, venus des cinq continents, ont défendu un sol qu’ils n’avaient auparavant jamais foulé.

Les noms gravés sur nos monuments aux morts nous rappellent constamment les valeurs d’honneur, de courage, de dévouement et de bravoure. Ils nous rappellent la fraternité d’armes.

La même fraternité unit toutes les filles et tous les fils de France qui oeuvrent aujourd’hui à la défense de notre pays et qui mènent notre inlassable combat pour la liberté. La même fraternité mémorielle qui, chaque 11 novembre, nous réunit pour honorer les combattants de tous les conflits, pour rendre hommage à ceux qui ont accompli leur devoir jusqu’au don suprême. La Nation salue la mémoire des soldats morts pour la France en 2021.

Aujourd’hui, dans un même mouvement, la France reconnaissante fait cortège au cercueil d’Hubert GERMAIN jusqu’à la crypte du mémorial de la France combattante au Mont Valérien. Selon la volonté du général DE GAULLE, l’ultime compagnon de la Libération y reposera. Dernier dans la mort, parmi les premiers de 1940, Hubert GERMAIN est le porte-étendard des 1 038 illustres qui ont tant fait pour l’idéal de liberté et l’esprit français.

La flamme des compagnons s’est éteinte, mais nous sommes les dépositaires de ses braises ardentes. Entretenons-les sans cesse, ravivons-les inlassablement, en honorant ceux qui donnent leur vie pour la France, ceux qui la servent avec dévouement et courage. »

SOLDATS MORTS POUR LA FRANCE EN 2020-2021 DANS LE CADRE DES OPERATIONS EXTERIEURES

Colonel Sébastien BOTTA, force multinationale d’observateurs, mort pour la France en Egypte, le 12 novembre 2020

Brigadier Dorian ISSAKHANIAN, 1er régiment des chasseurs parachutistes, mort pour la France au Mali, le 28 décembre 2020

Brigadier Quentin PAUCHET, 1er régiment de chasseurs parachutistes, mort pour la France au Mali, le 28 décembre 2020

Maréchal des logis Tanerii MAURI, 1er régiment des chasseurs, mort pour la France au Mali, le 28 décembre 2020

Sergent-chef Yvonne HUYNH, 2e régiment de hussards, morte pour la France au Mali, le 2 janvier 2021

Brigadier-chef Loïc RISSIER, 2e régiment de hussards, mort pour la France au Mali, le 2 janvier 2021

Sergent Maxime BLASCO, 7e bataillon des chasseurs alpins de Varces, mort pour la France au Mali le 24 septembre 2021