Lourdes : les Toupnot « dégoûtés » et « baladés » (60 photos)

Ce jeudi 8 février à 9h, à la CCI, le Conseil des Prud’hommes, présidé par Véronique DESER-LACAY, n’a pas voulu examiner le préjudice des salariés de Toupnot qui attendent depuis 34 mois. « On ne va pas juger ici le fond de l’affaire mais uniquement les exceptions de procédure. » 

54 ex salariés sur 70 de cette usine lourdaise qui avait subi un incendie le 10 janvier 2019, croyaient pourtant qu’ils avaient été convoqués pour enfin traiter le préjudice moral de chacun, ce vrai coup de théâtre ou « un coup de massue » leur est tombé dessus dans un silence de cathédrale !

Ils ont alors quitté la salle dignement, attendant d’être dans les couloirs pour exprimer leur désarroi avec des mots à la mesure de leur déception : « c’est une honte » ; « on continue à se foutre de nous » ;  » aucun respect des salariés » ; « c’est çà la justice » ; « on a posé un jour de congé pour rien » ; « ça repart pour combien de temps encore, on nous balade » ; « on est désabusé mais on va quand même s’accrocher »…

Quant à leur avocate Mme Elise BRAND elle est restée pour plaider ces fameuses exceptions de procédure avant de ressortir pour les briefer. Bien entendu celui qui est resté dans la salle avec ses avocates c’est le Président de COFIGEO société propriétaire de l’ex usine Toupnot, Rémi ARNAUD DE SARTRE qui avait racheté l’affaire à Pierre FRANCO, patron historique de Toupnot, présent lui aussi mais au côté des salariés.

COFIGEO n’avait pas voulu reconstruire l’usine malgré les 19 millions d’euros d’indemnisations des assurances et on parle encore d’engagements non-tenus par ce groupe et pourtant donnés par écrit au Gouvernement.

Philippe COMBES, ex délégué CGT chez Toupnot, a tenu à dire que le collectif des salariés n’allait pas se résigner et qu’ils vont tous continuer à se battre. « Il n’y a pas de respect et d’indemsition pour nous et pendant ce temps le PDG continue à être payé grassement et que dire de notre préjudice moral. »

Puis leur avocate Elise BRAND est revenue vers eux pour leur dire sa surprise de voir se passer ainsi une séance de Conseil de prud’hommes dans le cadre d’un contentieux collectif. Elle leur a donné rendez-vous le 4 avril date des plaidoiries.