Pour le Député Denis Fégné, l’Union européenne est face à l’histoire, elle doit renforcer dès maintenant sa sécurité

Le Député des Hautes-Pyrénées Denis Fégné et son groupe parlementaire Socialistes et apparentéss ont rappelé lundi 3 mars à l’Assemblée nationale, par la voix du Président Boris Vallaud, leur soutien indéfectible à
l’Ukraine et au peuple ukrainien. Ils demandent à renforcer dès maintenant la sécurité européenne.

« Depuis le premier jour de l’invasion de l’Ukraine, nous savons que cette guerre est aussi la nôtre, qu’elle est une guerre en Europe et contre l’Europe.
Une guerre contre la liberté, contre la démocratie, contre le Droit, contre l’ordre international, contre l’Union européenne, elle-même, vers laquelle les révolutionnaires de Maïdan, déjà, tournaient leurs espoirs.

Face à la coalition entre Donald Trump et Vladimir Poutine, la France et l’Union européenne ne doivent pas accepter une «paix rapide» qui ne soit pas une «paix durable et juste» comportant des garanties sérieuses.

La première garantie c’est qu’aucune négociation ne doit se faire sans l’Ukraine et l’Union européenne. La seconde, c’est que l’Ukraine doit retrouver sa pleine souveraineté dans ses frontières internationalementreconnues en 1991.

Nous le savons désormais, les Etats-Unis du président Trump ne sont plus nos alliés.
L’Union européenne est face à l’histoire. Le plan pour « réarmer l’Europe » annoncé par Ursula Von der Leyen, qui ambitionne de mobiliser près de 800 milliards d’euros pour sa défense, dont 150 milliards de prêts, est un premier pas. Il faut aller plus loin.

Nous devons agir maintenant pour renforcer la sécurité européenne. En complément de la mobilisation de moyens financiers, nous devons lancer un grand plan de redressement stratégique de l’Europe qui sera militaire autant qu’industriel et qui redonnera à l’Europe déclassée, distancée, concurrencée, la maîtrise de son destin et la pleine souveraineté sur les choix qui engagent son avenir.

Pour cela, et en cohérence avec les moyens mis à disposition par la commission européenne, nous souhaitons sans délai que soient actualisée la loi de programmation militaire et revues les règles budgétaires pour financer nos armées et investir massivement dans nos technologies et garantir notre indépendance.

Nous souhaitons par ailleurs qu’un grand emprunt commun de 500 milliards viennent concrétiser cette ambition de fabriquer et d’acheter européen. Le plan proposé par Ursula von der Leyen prévoit de mettre 150 milliards de prêts à disposition des 27 pays de l’UE, cela ne sera pas suffisant.

Enfin, nous proposons d’utiliser les 200 milliards d’euros d’avoirs russes gelés dans les banques européennes pourfinancerle soutien militaire à l’Ukraine. L’Ukraine a en effet besoin d’un acheminement plus rapide des armes et d’une autorisation à faire usage de missiles de longue portée pour frapper des cibles militaires en territoire russe.

Nous devons également renforcer la coopération en matière de renseignement, de contre-espionnage, de formation.

La dissuasion nucléaire sera l’une des questions majeures de la construction d’une sécurité commune européenne mais l’urgence, c’est de venir au secours de l’Ukraine et de l’armer encore. »

Denis Fégné
Député de la 2ème circonscription des Hautes-Pyrénées