Ce jeudi 8 mai à 10h, au Monument aux morts, s’est déroulée la cérémonie commémorant le 80ème anniversaire de la Victoire du 8 Mai 1945, Victoire des forces alliées sur l’Allemagne nazie et fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe.
A 9h50 avant la Cérémonie officielle a eu lieu une remise du Drapeau à la nouvelle association patriotique lourdaise «Soldats de France». Le Colonel Daniel LAVIGNE, Président du Cercle Patriotique du Pays de Lourdes remet le drapeau à Ludovic THIBOUST, Président de l’association lourdaise «Soldats de France» qui le remet à José DOS SANTOS Porte-drapeau officiel de cette nouvelle association.
A 10h, la Cérémonie officielle a été placée sous la présidence de la nouvelle Sous-préfète Aurore FRANCIUS SMITH, en présence du Député Denis FÉGNÉ, de la Sénatrice Maryse CARRERE, des Conseillers départementaux Stéphane PEYRAS, Marie PLANE, Evelyne LABORDE, du Maire Thierry LAVIT, du 1er Adjoint Philippe ERNANDEZ, du Conseiller municipal aux Anciens combattants Jean-Georges CRABARIE, du Délégué Militaire Départemental le Lieutenant-Colonel PETIFILS, du Piquet d’honneur du 1er RHP de Tarbes, du Piquet d’honneur des Pompiers, des Représentants de la Police nationale, de la Gendarmerie, le Recteur du Sanctuaire…
A noter encore la présence des enfants de l’école Honoré Auzon des classes de CM1 et CM2 de Mmes BONGAILLOS, LATAPIE, MOULIET et de M. VELUT, des enfants du Yama Zuki Club accompagnés par le Président Firmin RENA, d’un Professeur du Collège/Lycée de Sarsan Valérie PENE et d’un nombreux public.
Pour commencer les autorités civiles et militaires ont salué le Piquet d’honneur tenu par le 1er RHP.
Suivi des allocutions du Maire, du Colonel Daniel LAVIGNE au nom du Cercle Patriotique du Pays de Lourdes, suivie de la lecture par le Professeur du Collège/Lycée de Sarsan Valérie PENE d’un extrait des mémoires du Général DE GAULLE se rapportant à la libération de Paris le 26 août 1944, retraçant sa descente triomphale des Champs-Élysées jusqu’à la cathédrale Notre-Dame. (lire tous ces textes sous le diaporama-photos)
Les enfants de l’école Honoré Auzon accompagnés des Chanteurs Montagnards ont ensuite chanté le «Chant des partisans».
Puis la Sous-préfète a fait lecture du message du Ministre des Armées Sébastien LECORNU et de la Secrétaire d’État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire Patricia MIRALLES.(lire ce texte sous le diaporama-photos)
Les Chanteurs Montagnards ont ensuite chanté «La liberté éclaire le Monde» de Charles GOUNOD.
Puis 6 gernes ont été déposées par la Sous–préfète, les Parlementaires, les Conseillers départementaux, le Maire et les élus, le Président du Cercle patriotique du Pays de Lourdes (rassemblant la Légion d’Honneur, la Médaille Militaire, le Souvenir Français, l’ONM, l’ACVG, l’ADIRP, AMMAC, l’UNC, l’ARGN et de l’UNACITA) et du Représentant de la Médaille du Mérite Louis BARZU, tous accompagnés d’un élève de l’école primaire Honoré AUZON et d’un élève du Yama Zuki Club. La dernière gerbe a été déposée par la Directrice de l’école Honoré Auzon Cathy LECLERCQ accompagnée des professeurs et élèves de l’école primaire Honoré AUZON au nom de l’Education Nationale.
Ont suivi la Sonnerie aux morts, la Minute de silence et le chant de l’Hymne national joué par l’Alliance musicale et chanté par les Chanteurs Montagnards ainsi que par tous les présents avec ferveur, tandis que s’élevait dans le ciel un lâcher de pigeons du Messager Lourdais.
En fin de cérémonie, les autorités amenées par le Délégué Militaire Départemental ont salué le Piquet d’honneur du 1er RHP. Puis elles ont remercié les Porte-drapeaux, les Présidents des associations patriotiques, les élus du Conseil Municipal, les enfants des écoles, tandis que les Chanteurs Montagnards chantaient le magnifique «Chant de la Paix» et que L’ Alliance Musicale Lourdaise interprétait «Highland Cathédral».
La cérémonie terminée l’assistance a été conviée à un Vin d’honneur à la place d’armes du Château-fort.
Annie MURATORE
MESSAGE de Sébastien LECORNU, ministre des Armées et de Patricia MIRALLES, ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants à l’occasion du 80ème anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945, lu par la Sous-préfète Aurore FRANCIUS SMITH.
« Le 8 mai 1945, quand la nouvelle de la Victoire parvint à Paris, le général de Gaulle qui incarnait la voix de la France libre et combattante adressa ces mots à la Nation : «Tandis que les rayons de la Gloire font une fois de plus resplendir nos drapeaux, la patrie porte sa pensée et son amour d’abord vers ceux qui sont morts pour elle, ensuite vers ceux qui ont, pour son service, tant combattu et tant souffert ! Pas un effort de ses soldats, de ses marins, de ses aviateurs, pas un acte de courage ou d’abnégation de ses fils et de ses filles, pas une souffrance de ses hommes et de ses femmes prisonniers, pas un deuil, pas un sacrifice, pas une larme, n’auront donc été perdus !»
Le sacrifice pour la Victoire avait été immense. Aux soldats morts, blessés, prisonniers ; aux résistants foudroyés ou torturés, s’ajoutaient les civils assassinés et déportés, en particulier les Juifs morts dans la Shoah, ainsi que les champs de ruines laissés par les durs combats de la Libération. La France était meurtrie, mais un peuple entier avait survécu à l’une des pires épreuves de son Histoire grâce au soutien de ses alliés.
Le 8 mai 1945, à l’heure de la capitulation allemande qui allait bientôt être celle de la découverte de l’ampleur des crimes nazis, l’heure était aussi déjà à la reconstruction, pour que jamais ne se reproduisent les erreurs de 1940 et pour que la France renoue avec sa grandeur. C’est dans l’épreuve que se forgent les grandes Nations, et le 8 mai 1945 la France décidait de se choisir un grand destin.
Dans l’effervescence de la Victoire et pour faire écho aux immenses sacrifices consentis pendant les années de guerre, les Françaises et les Français reprenaient confiance en eux-mêmes. Ils choisissaient de redonner au pays son indépendance, sa puissance et sa prospérité dans un monde où tous les équilibres se redessinaient autour de deux grandes puissances.
Cette ambition a permis de construire un modèle français qui fait notre grandeur et notre fierté dans les domaines militaires, sociaux, scientifiques, industriels, économiques et culturels. Aujourd’hui, nous jouissons encore de cet héritage de la Libération, des choix courageux de nos grands anciens. Par-delà les clivages, ils ont su porter le pays vers le meilleur de lui-même.
Alors que le cycle des commémorations du 80ème anniversaire de la Libération se termine, dans un monde où les menaces se multiplient, où des menaces anciennes planent à nouveau sur le pays. Alors que les rapports de force internationaux se reconfigurent, souvenons-nous des sacrifices qu’une génération entière de Françaises et de Français a acceptés pour libérer le pays, pour le reconstruire et pour nous donner les moyens de notre souveraineté.
Vive la République !
Et vive la France ! »
Allocution du Maire de Lourdes pour la Commémoration Victoire 8 Mai 1945
« Madame la Sous-préfète, Madame la Sénatrice, Mesdames et Monsier les Conseillers départementaux, Mesdames, Messieurs les élus en vos grades et qualités, Monsieur le Délégué Militaire Départemental, Mesdames et Messieurs les directeurs et chefs de services, Officiers, Sous-officiers et Militaires des Armées, des forces de Sécurité Intérieure et de la protection civile, Mesdames et messieurs les professeurs des écoles et directrice d’école,
Mesdames et messieurs les présidents des associations patriotiques, Mesdames et Messieurs, Chers enfants des écoles de Lourdes et du Yama Zuki Club, Chers Lourdaises et chers Lourdais,
Après avoir ré-ouvert la place Peyramale, le 8 mai 2023, l’équipe municipale est fière d’organiser cette cérémonie patriotique face aux noms de nos héros morts pour la France pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Ce lieu emblématique, chargé d’histoire et de symboles, est le témoin de notre devoir de mémoire, envers nos héros tombés au combat.
A la fin de cette cérémonie, j’aurais beaucoup de plaisir à vous retrouver à la place d’arme du Château-fort pour partager un verre de l’amitié. Ce château, au cœur de notre cité, joyau de notre patrimoine, est aussi le château de toutes les Lourdaises et les Lourdais.
A l’occasion du 80ème anniversaire de la Victoire du 8-Mai-1945, la ville de Lourdes tient à honorer ces Résistantes et ces Résistants qui ont combattu pour la Liberté. Le 8 Mai, date historique qui a marqué la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, est une occasion pour les citoyens, et notamment les plus jeunes, de se souvenir, de se recueillir et de ne jamais oublier ceux qui ont sacrifié leur vie. Leur courage, leur bravoure et leur abnégation nous ont permis de vivre dans un pays en paix. En 2025, nous souhaitons encore que la France soit un pays de Paix, et le reste encore pour longtemps.
En ce jour, nous nous souvenons de millions de femmes, d’hommes et d’enfants qui ont souffert, qui ont combattu et qui ont péri pendant cette période sombre de notre histoire.
Nous nous souvenons de tous ceux qui ont résisté et lutté pour la liberté, qui ont bravement défendu les valeurs qui nous sont si chères, Liberté, Egalité, Fraternité, celles de notre République.
Nous ne voulons plus jamais ça, plus jamais de Guerre, de souffrance, et de morts. La Paix est fragile, et nous devons chaque jour œuvrer pour la préserver.
C’est ce que nous faisons, humblement et modestement dans notre commune, favoriser le lien social, créer un climat apaisé, travailler sur le vivre ensemble et réduire les inégalités.
Le 8 Mai 1945 marque la victoire sur la barbarie, la victoire de la liberté sur l’oppression, la victoire de la paix sur la guerre. C’est un rappel poignant de la fragilité de la paix et de la nécessité de garantir nos libertés et nos valeurs démocratiques. Rendons hommage à tous ceux qui ont contribué à la libération de notre pays, à tous ceux qui ont œuvré pour la construction d’une Europe unie et pacifique.
Honorons leur mémoire en poursuivant leur combat pour la paix, la justice et la fraternité.
La République doit être préservée, la République se mérite.
Le 19 août prochain, à l’occasion de la Libération de Lourdes, nous mettrons à l’honneur les femmes résistantes de Lourdes, après avoir accroché les portraits de Radegonde CALLET et Alice CARRAZÉ en salle du Conseil en août 2024. Nous, élus, souhaitons reconnaître leur rôle crucial, souvent méconnu dans la lutte pour la liberté et la dignité.
Leur immense courage et leur engagement total doivent être célébrés et transmis aux générations futures. Elles doivent également servir de modèle pour les jeunes filles et les jeunes hommes, qu’elles soient des sources
d’inspiration et d’admiration. Aujourd’hui, tous ensemble, commémorons le souvenir de ces héroïnes et héros.
Vive la République, vive Lourdes et vive la France ! »
Allocution du Colonel Daniel LAVIHNE PRésident du Cercle Patriotique du Pays de Lourdes pour la Cérémonie du 8 Mai
« Madame la Sous-préfète, madame la Sénatrice, Mesdames et Monsieur les Conseillers départementaux, monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les élus, frères d’arme, Mesdames et Messieurs les Présidents des associations patriotiques, Mesdames et Monsieur les professeurs, jeunes élèves de l’école primaires Honoré Auzon et du Yama Zuki Club, Mesdames et Messieurs. Bonjour.
Ce matin au monument aux Morts du stade Antoine Béguère, en présence de 250 jeunes rugbymen accompagnés par leurs éducateurs licenciés dans 11 clubs régionaux, s’est déroulée, pour la première fois, une cérémonie commémorative du 80ème anniversaire de l’armistice du 8 mai 1945. Présidée par monsieur le Maire accompagné du Président du FCL XV, cette commémoration initiée par le président de l’école de rugby du FCL XV et organisée par le Cercle Patriotique du Pays de Lourdes fait, désormais, partie de la formation de nos jeunes à la citoyenneté.
Le message transmis est résumé dans une phrase du général de Gaulle : «Le souvenir ! C’est non seulement un hommage rendu aux morts, mais un ferment toujours en œuvre dans les actions des vivants». Le «devoir de mémoire» ne suffit pas à préserver le souvenir. Seul le «devoir d’histoire» peut et doit garantir la pérennité et l’équité des mémoires.
Dans le souvenir figurent les hommes qui se sont levés pour servir la Nation française. L’histoire raconte leur engagement au service de la France. S’engager c’est exprimer par des actes une prise de position morale. Servir, c’est accepter de ne plus s’appartenir tout à fait, c’est tout donner y compris sa vie.
Les hommes et les femmes dont les noms sont gravés dans la pierre du monument devant vous sont les héros morts au champ d’honneur pour leur patrie. Leur engagement est né dans le berceau de leur petite Patrie : le village avec la mairie et le drapeau tricolore, le monument aux Morts, tombe symbolique des «cimetières sous la lune» qui bordent la ligne des combats, l’église et son clocher. La Patrie est aussi le club sportif et son maillot. La Patrie c’est encore et surtout l’école du savoir, l’acquisition des connaissances permettant à chacun de nous de choisir le chemin de vie au sein d’une France libre, habitée par la devise républicaine «Liberté, égalité, fraternité», réunie autour du drapeau tricolore bleu, blanc, rouge, et chantant l’hymne national «La Marseillaise».
Enfants du Pays de Lourdes, à titre individuel, engagez-vous et servez votre pays en travaillant à l’école primaire, au collège puis au lycée : Etudier, c’est être déjà dans l’histoire de la vie de son pays. Participez aux activités sportives et culturelles de votre commune. Exposez-vous et révélez-vous : dites «je vaux ce que je veux !» a écrit le général de Villiers. Votre Nation vaudra ce que vous voudrez.
Jeunes élèves et jeunes karatékas, l’armistice du 8 Mai 1945 n’est pas une fête. C’est un arrêt de combats tragiques avec des conséquences dramatiques.
Dignité, gravité et respect accompagnent le salut aux «Morts pour la France».
Pendant la cérémonie redressez-vous, découvrez-vous la tête, soyez fier. Pendant la «sonnerie aux Morts» et la minute de Silence pensez au sacrifice de nos anciens dont les noms sont gravés dans la pierre du monument devant vous. Chantez de toutes vos forces la «Marseillaise», l’hymne républicain qui nous rassemble.
Sous la garde des morts et sous les plis des drapeaux, l’Etat représenté par madame la Sous-préfète, Mesdames et Messieurs les Parlementaires, Monsieur le Maire et le Conseil municipal, les Associations patriotiques et la population vous regardent et vous transmettent l’héritage des libérateurs de notre pays : «Sauvegarder et défendre nos valeurs dans le cadre démocratique et républicain de notre nation, la France».
Lecture par le professeur du Collège/Lycée de Sarsan Valérie PENE d’un extrait des mémoires du Général DE GAULLE se rapportant à la libération de Paris le 26 août 1944, retraçant sa descente triomphale des Champs-Élysées jusqu’à la cathédrale Notre-Dame.
« Au cours de la matinée, on me rapporte que de toute la ville et de toute la banlieue, dans ce Paris qui n’a plus de métro, ni d’autobus, ni de voitures, d’innombrables piétons sont en marche. À trois heures de l’après-midi, j’arrive à l’Arc de triomphe. […] Je ranime la flamme. Depuis le 14 juin 1940, nul n’avait pu le faire qu’en présence de l’envahisseur. Puis, je quitte la voûte et le terre-plein. Les assistants s’écartent. Devant moi, les Champs-Élysées !
Ah ! C’est la mer ! Une foule immense est massée de part et d’autre de la chaussée. Peut-être deux millions d’âmes. Les toits aussi sont noirs de monde. À toutes les fenêtres s’entassent des groupes compacts, pêle-mêle avec des drapeaux. Des grappes humaines sont accrochées à des échelles, des mâts, des réverbères. Si loin que porte ma vue, ce n’est qu’une houlevivante, dans le soleil, sous le tricolore.
Je vais à pied. […] Il s’agit, aujourd’hui, de rendre à lui-même, par le spectacle de sa joie et l’évidence de sa liberté, un peuple qui fut, hier, écrasé par la défaite et dispersé par la servitude.
Je vais donc, ému et tranquille, au milieu de l’exultation indicible de la foule, sous la tempête des voix qui font retentir mon nom, tâchant, à mesure, de poser mes regards sur chaque flot de cette marée afin que la vue de tous ait pu entrer dans mes yeux, élevant et abaissant les bras pour répondre aux acclamations. II se passe, en ce moment, un de ces miracles de la conscience nationale, un de ces gestes de la France, qui parfois, au long des siècles, viennent illuminer notre Histoire. Dans cette communauté, qui n’est qu’une seule pensée, un seul élan, un seul cri, les différences s’effacent, les individus disparaissent. Innombrables Français dont je m’approche tour à tour, à l’Étoile, au Rond-point, à la Concorde, devant l’Hôtel-de-Ville, sur le parvis de la cathédrale, si vous saviez comme vous êtes pareils ! Vous, les enfants, si pâles qui trépignez et criez de joie ; vous, les femmes, portant tant de chagrins, qui me jetez vivatset sourires ; vous, les hommes, inondés d’une fierté longtemps oubliée, qui me criez votre merci ; vous, les vieilles gens, qui me faites l’honneur de vos larmes, ah ! Comme vous vous ressemblez ! Et moi, au centre de ce déchaînement, je me sens remplir une fonction qui dépasse de très haut ma personne, servir d’instrument au destin. »
Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, tome 2, © Éditions Plon, 1956.